3 mois a pilsen

RAS flemme de monter sur Prague alors j’avale les films les uns après les autres. dernier week-end dernier ... c'est chiant

Couché à 6heure réveil à 8heure self à midi sieste et avancé du rapport dans l’aprèm.

Lundi, mardi, mercredi, on active le mode rafting. Rendez-vous prévu avec notre tuteur à Cesky kromlov (une ville classée au patrimoine de l’Unesco au sud de la république tchèque, on y voit la fin des alpes autrichiennes) autrement dit : c’est beau. C’est à trois heures de route de Pilsen et comme on a prévu de faire les touristes le lundi on part après le déjeuner. Sur la route on récupère un ami tchèque rencontré à la summer school, puis direction Cesky Kromlov. Arrivé là-bas on se gare au parking réservé les voitures sont plutôt mal vues au centre-ville. Puis on part vadrouiller dans la ville, qui est coupée en deux par la (que nous allons prendre le lendemain), on entre dans le centre ville on continue notre montée pour finalement atteindre le château, construit par Rosenberg (pas Robert, l’autre). A l’entrée deux ours nous attendent dans les douves, ils ont l’air de se faire chier, et avec la chaleur qu’il fait, je n’aimerais pas avoir la même couche de poils. On remarque par ailleurs que ce sont de vrais ours tchèques par les futs de bières qui trainent un peu partout dans leur enclos. On ne visite que l’extérieur du château, pour arriver sur le jardin à la française qui se termine par un théâtre en plein air qui a la particularité d’avoir les gradins qui tournent sur eux-mêmes. Ainsi il est possible d’avoir plusieurs scènes rapidement. Il nous reste encore un peu de temps avant le rdv avec le tuteur alors on se pose dans un bar pour boire une bière. Le temps pour nous de faire un aller-retour au van pour prendre nos affaires et la distribution des chambres est faite, on est dans deux pensions différentes (l’une à coté de l’autre). Notre tuteur et sa petite famille nous emmène manger dans un restaurant super mignon, au bord de l’eau. Le rendez-vous est pris le lendemain matin 8heures pour 36km de rafting. Mais avant ça on se fait kromlov by night avec son et lumière : surtout lumière d’ailleurs, l’orage à l’horizon éclaire le château, la scène est surréaliste et un peu magique. Mardi : après quelques kilomètres en voiture (avec un chauffeur ?), et une frayeur pour le cycliste du coin. Nous voici sur nos rafts, 5 par embarcations, beau soleil, la journée s’annonce sympathique. Après un petit rapide et 40 minutes de pagaie 1er arrêt. Une tournée de bière à 9h30. Heureusement que le petit déjeuner était salé. Et heureusement qu’il faille pagayer comme des sales pour avancer. Jiri nous annonce le programme : une heure de raft = une pinte. Ca va mal finir ! Il y a pas mal de monde sur le plan d’eau et beaucoup de monde sur les berges à faire du camping, on sent que c’est les vacances, pour nous aussi. 2ème pause, 3ième pause … bagarre d’eau a grand coup de pagaie, abordage du deuxième raft … pause déjeuner … pause pause pause … on pagaye aussi et on brûle des épaules, la fin d’après-midi arrive et il faut faire moins de pause pour pouvoir arriver au bout. On passe dans la ville au soleil couchant. Nouveau restaurant le soir au menu : genoux de porc, très bon. Mercredi : retour au matin sur Pilsen avec un stop pour redéposer le tchèque « Don » et dévaliser un surplus de l’armée. Le soir, fête du départ d’un marseillais qui part pour un double diplôme en suède et de Carpenteur. Une grande soirée encore.

Comme le temps passe vite. Les jours défilent, en accélérant. Les nouvelles de la semaine : Pas de retour de la police et le directeur du labo a été mis au courant par la concierge. Le « responsable » est parti s’expliqué, et depuis calme plat. On en saura peut-être plus durant le rafting prévu en début de semaine prochaine. Cette histoire a été l’occasion de révéler des tensions qui étaient plus ou moins latentes dans le groupe. On sent que la fin approche. Je pourrai en parler pendant des pages, mais bon l’intérêt n’est pas vraiment dans l’analyse des comportements de chacun, même si l’événement « police » a joué le rôle de catalyseur. De ce que je peux voir, le groupe est moins « solidaire », chacun fait ses plans, les tensions larvés font surface. Les gens (et surement moi !) font globalement moins d’effort pour le groupe. C’est très intéressant à observer, même si je ne joue pas vraiment le rôle idéal, vu que je fais parti du groupe. Mercredi soir a été une nouvelle occasion de sortir downtown, et ce fut encore une soirée mémorable, tellement improbable, tellement épuisante aussi. Au niveau du travail : le rapport avance plutôt bien, j’apprend beaucoup de chose sur un type de centrale nucléaire dont on ne parle jamais en France les SMRs (autrement dit Small and medium reactors). Je passe sur les raisons de l’inexistence d’information sur ce type de réacteur, mais je m’interroge toujours sur la non-existence de R&D type SMR en France, lors que la conférence a Prague il y avait un français tout les deux interlocuteurs (ou presque), pourtant il y a un énorme vide sur les SMRs. Sinon je bloque toujours sur le tracé de la courbe, j’espère tout finir pour vendredi de la semaine prochaine.

Petit dèj version hotline avec La réunion à l’autre bout. Puis ça tape à la porte, type j’ai la clé mais j’y arrive pas. On s’en que de l’autre coté de la porte ça commence à s’énerver. Je me lève, m’habille pour l’occasion, et gentillement j’ouvre la porte : Deux flics, la concierge, deux autres types et deux étudiants (qui servent à traduire). Un des flics entre tente de me parler en tchèque … il écarte les rideaux, ouvre la fenêtre puis il sort. La concierge m’enchaine en tchèque, les deux traducteurs on du mal, mais je comprends que l’espace qu’on s’est aménagé dans le couloir (deux bancs, une table, des dizaines de bouteilles d’eau vide) doit disparaitre dans l’heure. Vous allez vous dire pourquoi la fenêtre … à cause d’un pot de fleur qu’un voisin à « récupéré » au tennis club d’à coté, tout comme un des deux bancs. Les flics ne sont pas très contents, et mon petit déjeuner prend une drôle de tournure. On me demande mon passeport à moi et a un autre français qui était encore là. Ca se calme un peu, sauf la concierge qui gueule toujours autant. Le couloir est nettoyé en 30 secondes, les bancs sont embarqués par les gars du tennis club (supposition). Puis les flics partent. La concierge aussi. Et on se retrouve à deux complètements hallucinés. Il est temps d’aller à l’université, où le self est re-ouvert (enfin !). Il est 18H40 et pas d’autres nouvelles ! Ni de retour des flics.

Et oui déjà dimanche, c’est fou comme le temps passe vite quand on s’occupe. Et comme je m’occupe je perds le temps pour vous tenir informé. Cercle vicieux. Niveau travail : le but de la semaine a été d’aller à la pêche à l’information et de comprendre comment relier l’enrichissement de l’uranium au calcul de Keff. C’est fait et ça n’a pas été une partie de plaisir, les éléments, surtout la chaleur, se liguant pour tenter de nous faire fondre. Le reste de la semaine fut calme avec juste une sortie mercredi soir, à croire qu’on accuse le coup des excès de la summer school.

Paraitrait que le blog part en sucette. Les billets se font de plus en plus espacé et toujours plus petit. Serai-ce de la flemme voir du je-m’en-foutisme, surement, la faute à bittorrent aussi qui me permet d’avoir accès illégalement, je le conçois, à une base de donnée de films plutôt impressionnante. Je peux ainsi faire, parfaire, ma culture cinématographique, qui comporte de gros trous dès qu’on s’éloigne des années 90/2000. A moi donc l’intégral de Gus Van Sant, celle de Cronenberg, ou encore Jack Nicholson et autres monstres du cinéma international. Et donc ca me prend pas mal de temps le soir, ca et les soirées… Donc lundi retour à l’université, vidée de ces hôtes des Summer School. Il ne reste pour ainsi dire personne. Le self est fermé (un tour au mcdo du coin supplémentaire). L’air est suffocant, impossible de me caler sur le net pour cause de wifi trop faible. Dans l’après midi il se met à tomber des cordes. Le soir, il y a un karaoké ou pas, finalement on termine dans notre bar habituel à siroter des bières au savon pour certain. Ca n’est pas très bon pour ceux qui en doutaient. Retour à Machova pas trop tard.

Déménagement depuis Baarova jusqu’à Machova, très technique, le lendemain de soirée, avec personne qui parle français, heureusement une tchèque nous a prêté main forte. Sinon on y passait la journée entière. Entre faire l’état des lieux, récupérer la caution, payer le nouveau loyer dans un autre bâtiment, prendre les clés, et finalement repartir faire le déménagement. On se retrouve dans des chambres un peu plus grandes que précédemment mais avec un frigo pour l’étage… Samedi repos avec un petit tour au bord du lac, beaucoup de soleil et de chaleur, premier coups de soleil pour moi. Le soir on refait le classique jekyll/mefisto. Et dimanche encore une journée de repos les orages éclatent en fin d’après midi, ça rafraichi un peu l’atmosphère (qui est brulante en ce moment). Un gros week-end comme on les aime.

Et oui après bien dix jours d’absences justifiable, je me décide à donner des nouvelles. Il s’en est passé des choses (je crois bien…) Niveau stage le rendez-vous du jeudi 23 à finalement eu lieu lundi dernier : j’ai fait du bon travail ! Il reste quelques précisions à rajouter mais c’est tout. J’ai eu aussi le droit à changement de stage, je devais bosser sur ITER et j’avais donc passé les deux dernières semaines (comme je n’avais plus rien à faire) à bosser sur la rédaction d’un futur rapport, ça m’a permit aussi de faire un peu d’électromagnétisme et de comprendre l’intérêt d’une configuration tokamak. Finalement après le passage du tuteur je dois faire un résumé en une vingtaine de page sur les advanced small et medium sized reactors, comprendre les moyens et petit réacteurs nouvelle génération. Je dois faire aussi un graphe sur le taux d’enrichissement qu’il faut pour atteindre la criticité dans le cas d’un réacteur spatial russe homogène. Et ce week-end je suis parti avec geogeo et une autre française qui habite son immeuble à Karlovy Vary une petite ville thermale non loin de la frontière allemande : comme toutes les villes thermales on y rencontre que des vieux, bien qu’ici ils se baladent tous avec une sorte de tasse avec paille intégré. Ca leur sert pour boire dans les 12 sources différentes de la ville, c’est très folklorique mais on a gouté l’eau qui sort de terre à 60°, et elle est plutôt dégeulasse, bien ferreuse. La ville en elle-même est très jolie et full of hôtels, magasins de luxe et restaurants. C’est aussi la ville préféré des nouveaux riches russes, ça doit leur rappeler leur passé. Nous étions logés dans une auberge de jeunesse mais on s’est retrouvé dans un appartement transformé en auberge. Ce n’était pas terrible. Une journée aurait suffi pour visiter la ville, deux grands maximums avec une journée dans les bains ! Ce que l’on n’a pas fait. On ira à Budapest pour cela ! Niveau soirée, c’est toujours au top avec la summer school et des rencontres improbables à la pelle.

Pluie pluie pluie le samedi, sortie en boite le soir avec encore pas mal de monde, rentré tout seul (mais pourquoi ?) en marchant sous la pluie. Mais très bonne soirée quand même. Repos repos repos le dimanche, il en faut bien avant d’attaquer une semaine qui ne va vraiment commencer le 23.