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3 mois a pilsen
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12 juin 2009

Vendredi 12/06/09 1ère partie

La bonne idée a été de faire des sandwichs au petit déjeuner, parce qu’une journée de visite le ventre vide ce n’est pas ce qu’on a fait de mieux. Déjà prendre un petit-déjeuner ou plutôt un brunch à 8h30 du matin, ca réveille et ça permet de bien démarrer la journée qui s’annonce bien chiante avec pas moins de 7 heures de bus, et oui on passe plus de temps dans le bus que dans les cœurs de réacteurs. Départ 9H30 pétantes nous avait répété plusieurs fois Jiri, à 9h30 on attend le bus. Nous voilà parti pour 3 heures de bus pour un trajet Dresden-Praha qui va nous amener au centre de recherche de Prague qui répondu au doux nom de Rez (prononcer zech). Toujours une alternance de pluie et de beau temps. Arrivée à Rez vers midi (prononcer toujours zech), petite présentation des activités du site dans un amphithéâtre bien classe avec des petites lampes de bureau individuelles, si jamais on ne veut pas écouter et se faire un sudoku. S’en suis une visite de deux réacteurs de recherche, ils disposent aussi d’un cyclotron mais on le ne verra pas.

Le premier fait pas beaucoup de MW et sert entre autre aux études sur les géométries des assemblages de combustible des réacteurs russes et aussi à la validation de calcul de neutronique. Il n’était pas en fonctionnement au moment ou nous sommes venus, une chance car nous avons pu ouvrir le réacteur et voir à l’intérieur de la cuve. Le tout sans danger, foi de dosimètre. Pourtant en arrivant dans la pièce du réacteur il y avait un compteur Geiger qui crépitait bien, alors je vais voir, mais ça correspond à la radioactivité naturelle… tant mieux, je redonne un coup d’œil au dosimètre électronique : 0. Finalement je jette un coup d’œil à l’intérieur, plusieurs assemblage sont là les barres de contrôle aussi, il faut dire que le réacteur produit très peu de chaleur, il est donc contrôlé par les barres de contrôles et puis une hauteur d’eau, qui est ajusté en fonction des besoins, ils ne veulent pas utiliser leur barres de contrôle car leur études d’impact des neutrons sur les assemblage seraient faussées par le bore neutro-phage contenu dans les barres. Nous avons aussi voir les assemblages qui vont être utilisé pour étudier les réacteurs de génération 4 de type Molten-Salt. Il parait d’ailleurs que sont ceux qui ont le moins de chances actuellement pour être choisi comme futur réacteur, mais bon ici ils continuent à l’étudier car le système de refroidissement est performant et pourra être utilisé dans d’autre type de centrale de production d’énergie (par forcement nucléaire).

Le deuxième réacteur, aussi aux arrêts, produit quant à lui 10 MW, fonctionne à pression atmosphérique mais est refroidi par de l’eau légère : 5° d’élévation de température entre l’entrée dans le cœur et la sortie… pas de quoi faire tourner un alternateur donc. Visite de la salle, plein de mur en paraffine (je suppose) et d’autres en plomb avec la géométrie particulaire que l’on connait pour ralentir les neutrons une « chambre » placée contre la cuve est là pour accueillir des cancéreux : le traitement expérimentale qui a été utilisé pour brûler les cellules cancéreuses repose sur la capture neutronique du bore (comme dans les barres de contrôle dans un réacteur nucléaire). Pour faire simple on fait boire une solution de bore+glucose au malade, qui va être fixé sur les cellules cancéreuses de par leur métabolisme plus rapide. Ensuite on met le malade dans la pièce à coté du réacteur et on envoie les neutrons créés par la fission. Ils n’ont pas encore eu de succès, et personnellement je n’aimerais pas être enfermé dans une salle mitoyenne d’un réacteur nucléaire. Mais bon la « bore-neutron thérapie » est en cours de développement dans un certain nombre de pays. La réaction d’un neutron et d’un atome de bore donne un alpha, un noyau d’hélium, et les alphas ont la propriété d’être très énergétique et de donner leur énergie sur très peu de distance (voir mon OSE pour plus de détail^^). Ils sont donc à la foi très dangereux si on commet l’erreur d’en avoir sur la main ou même d’en ingérer/inhaler, mais on s’en protège avec une simple feuille de papier comme bouclier. Pour en revenir au traitement le bore étant fixé à la tumeur les neutrons vont interagir avec lui pour donner un alpha qui va griller la tumeur. L’intérêt est qu’il ne grille que la tumeur et pas les cellules saines autour, ou en tout cas le moins possible de cellule saine (pas comme les traitements de radiochimie actuels).

Dans la suite de la visite nous avons aussi une vue sur la piscine à combustible (avec du combustible) et donc avec la lumière bleuté de l’effet Tcherenkov, celle-là même que nous n’avions pu voir lors de la visite de la CNPE de Civaux.

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Commentaires
N
LOL, ouais grave fibre optique XSR solar resistant
A
alala Tcherenkov, que de souvenir, que de déconnades avec ce joyeux luron de Tcherenkov! Au final, fibre optique oopa?
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