1er jour de stage - suite

Pas d’internet dans la chambre bien sur. Il ne faut quand même pas pousser. C’est prévu, dès qu’on parlera tchèque, impossible de mettre la main sur l’administrateur réseau, ça doit être un SIC tchèque. Alors on passe le temps en écrivant un blog, en jouant à TMN … En écoutant parler le tchèque des fumeurs du couloir et puis aussi du français ! Direct j’ouvre la porte, un groupe de Frenchi, ils sont 6 et ils viennent de Centrale Marseille et ils sont là pour boire de la bière et passer trois mois des vacances en république tchèque. Mais non bien sur, c’est pour un stage à KKE. Ils sont venus en minibus, 12 heures de route. Et ils ont l’air d’avoir bien galéré pour trouver quelqu’un : qui parle anglais, qui sache qui ils sont et qui sache ou les faire dormir… les tuteurs étant parti ou introuvable ou sans téléphone ou un peu les trois à la foi. Au final ils se retrouvent dans des chambres séparées, ce qui leur permet de tester l’accueil des tchèques, qui à notre grande surprise parle assez peu la langue de Shakespeare ni celle de Goethe. Ce qui limite les discussions mais en français ça aurait pu donner ça :

-salut tu pourrais virer toutes tes affaires de mon lit pour que je puisse m’installer ?

-salut tu pourrais éviter d’inviter ta copine ce soir histoire que je puisse utiliser mon lit ?

-salut tu vis ici ou c’est la poubelle de l’étage ?

-salut tu habites ici ?

-salut tu parles anglais ? Non ? Allemand ? Espagnol ? Italien ? Non, ah merde…

Pas facile de se comprendre, ils décident de voir s’ils ne peuvent pas se prendre des chambres ensemble car l’immeuble est plutôt vide, tout comme l’université, pour cause d’année scolaire terminée. Reste à se faire comprendre par les responsables de la résidence étudiante, ou college (koleg en tchèque) comme ils appellent ça ici, et vu qu’elles ne parlent que tchèque ce n’est pas gagné.

Finalement on n’est pas trop mal loti T*** et moi, avec notre frigo, WC, et douche dans notre piaule. Les marseillais n’ont ni l’un ni l’autre. Sans transition, direction la pizzeria du coin, 8 à table, 8 bières, et presque 8 pizza. En fin de repas on rencontre un autre étudiant français, mais il est sur le départ après un an d’Erasmus, il nous donne deux trois tips et des adresses à tester. Petite balade digestive et au lit, faut être en forme pour le deuxième premier jour de stage.

Je parlerai peut-être plus longuement de la bande de marseillais dans un autre post, parce qu’il y a déjà matière à taper.