Jeudi 2ième

Nous voilà reparti sur les routes direction l’université de Dresden où l’on doit visiter un réacteur nucléaire. Ça parait louche, un réacteur en plein cœur de la ville, dans une université, il est sensé être un réacteur d’école, pas trop puissant donc, mais quand même. Une heure dans les bouchons plus tard, nous voilà devant ledit réacteur. Sans rentrer dans des détails techniques, il est a signaler que le réacteur date des années 70, que c’est toujours le même combustible qui est dedans et qu’il pourra continuer pendant encore 3000 ans ! Voilà on a trouvé l’énergie miraculeuse ! Seulement ce réacteur ne produit que 2 watts, c'est-à-dire rien. Il n’a pas de système pour récupérer de la chaleur puisqu’il n’en produit pas, il est à température ambiante 21° et pression atmosphérique. Pourtant il est quand même bien protégé par d’épaisses parois de métal et de béton, on ne risque rien ! On nous autorise même à lancer le réacteur, on le pousse jusqu’à 2 watts, c’est fou ^^, et puis on test l’arrêt automatique quand on dépasse 2,4 watt. Ca marche bien, l’électro-aimant qui tient la moitié du cœur cesse d’être alimenté et en moins d’une seconde le cœur est coupé en deux et la masse critique nécessaire pour lancer la réaction n’est plus suffisante. Le réacteur est donc éteint. On peut donc rentrer chez nous tranquillement.

Mais ce soir, c’est l’université qui invite alors on dort à l’hôtel. Le temps de prendre nos quartiers on a rendez-vous pour un repas en commun (kebab, servi par un français), l’université paye pour la nuit mais pas pour le restaurant. On enchaine dans le bar de l’hôtel avec une petite bière… Malgré quelques tentatives les tchèques parlent tchèques et nous on parle français, donc c’est pas trop multiculturel. Il faut attendre qu’il ne reste plus que le responsable du département KKE pour qu’on puisse communiquer avec lui, on apprend entre autre que son prénom jiři se prononce « irji » (en gros) et que demain il faut être prêt à 9H30, visite d’un centre de recherche tchèque et puis aussi qu’on aura pas a manger. Toutes les espérances se tournent vers le petit déjeuner buffet de l’Ibis. Dodo dans un vrai lit.